LA REVOLUTION ET LA GUERRE DU BLE ET DES APPROVISONNEMENT
ANNEE 1796 à CASTELNAUDARY Aude Occitanie
ANNEE 1786
FORMAT 18 CM X 24 CM
Marque postale CASTELNAUDARY ANCIEN REGIME
DOCUMENT EN BONNE CONDITION ET TRES FRAIS
LETTRE COMMERCE MARITIME NEGOCE BLES
par Barre Frères à Castelnaudary
pour Bousquet négociant Agde
BLES COTATION/ CONCURRENCE/
EXPEDITIONS / PATRONS DE BARQUES
EN FIN DE LETTRE COURS DES DIFFERENTES CEREALES
BLES /SEIGLES/ AVOINES/ETC
====================================================>VOIR SCANS
SUR LE BLE ET LA REVOLUTION
VOIR
Les mouvements de subsistance et le problème de l’économie morale sous l’ancien régime et la Révolution française1
Cynthia Bouton
p. 71-100
https://doi.org/10.4000/ahrf.104
EXTRAIT
La Convention thermidorienne effaçait aussi toute retenue concernant l’intervention de l’armée dans les désordres intérieurs. De plus en plus souvent, elle fit appel aux troupes pour disperser les émeutes et protéger les transports. Il fallut quatre bataillons pour apaiser des émeutes à Rouen au début d’avril 1795105. À partir d’avril 1795,les troupes patrouillaient dans le Bassin parisien, en juillet le gouvernement créa une armée de l’intérieur chargée de maintenir l’ordre, réprimer les troubles et protéger les convois106. Après mai 1795, une garde nationale à caractère censitaire fut constituée pour disposer d’une force plus fiable. De nombreuses municipalités faisaient garder militairement les marchés107. L’an III témoigne de la création d’un système répressif important. Bien sûr, l’intensité de la répression dépendait de la volonté des autorités locales et de celle des troupes, et cette volonté variait beaucoup. Guy Lemarchand a remarqué que les administrateurs de la Seine-Inférieure hésitaient à recourir à la répression, mais les représentants en mission les y forçaient108. Jean-Paul Bertaud a cité l’exemple des carabiniers obligés de quitter Paris, en mai 1795, parce qu’ils « ne tueraient pas des hommes demi-morts de faim » s’ils se soulevaient pour avoir du pain109. Néanmoins, l’attitude du gouvernement indiquait clairement que la chance avait tourné pour ceux qui réclamaient le droit à la subsistance.
62Après 1795-1796, les émeutes de subsistance disparurent quasiment ou se mêlèrent à la mendicité et au brigandage. Les récoltes de 1796 et 1797 furent meilleures. Le gouvernement abandonna définitivement les billets de confiance en février 1797. L’approvisionnement des marchés se rétablit lentement, mais les réquisitions persistaient en plusieurs endroits. Le prix du grain diminua lentement110. Vers la fin de 1796, le gouvernement réanima un peu l’assistance publique locale111. La France avait alors moins d’ennemis et le ravitaillement de l’armée en fut allégé d’autant. La défaite de la Contre-Révolution libéra la capacité productive de l’Ouest. Malgré un niveau de brigandage très élevé, les réseaux de distribution se reconstituaient112. Pourtant, les autorités durent recourir parfois aux réquisitions, même pendant les dernières années du Directoire113. La récolte de 1798 rendit l’approvisionnement difficile pendant l’hiver et le printemps de 1799.
63En octobre 1795, le gouvernement réactiva une loi de l’Ancien Régime, qui rendait la commune responsable en cas d’atteinte à la propriété sur son territoire. Cette loi visa, en particulier, les entraves à la circulation des grains114. Enfin, en juin 1797, une nouvelle expérience de liberté du commerce des grains fut votée, autorisant les ventes et achats n’importe où, sous réserve que les marchands obtiendraient une patente115. Le Directoire maintint toutefois l’interdiction d’exporter.
64À l’exception d’une courte période de crise en 1812, qui conduisit Napoléon à instaurer une forme de maximum, ces lois fondèrent la réponse des gouvernements du xixe siècle aux mouvements de subsistance. Mais les mouvements avec leurs revendications d’un droit à la subsistance se poursuivaient. Et comme les précédents, ceux qui suivirent adaptèrent leurs réponses aux conditions qui se présentaient.
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NOTES
VOIR AUSSI
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https://www.ladepeche.fr/article/2018/02/13/2741355-souscription-pour-l-ouvrage-la-revolution-a-castelnaudary-1789-1799-1799.html
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, Constitution civile du clergé, la Constitution de 1791, création des départements, sont autant d'événements qui ont bouleversé notre pays. Castelnaudary a perdu plus de la moitié de son territoire et dépend désormais de Carcassonne. En contrepartie, la bourgeoisie, qui n'occupait sous l'Ancien Régime que des places secondaires, domine les nouvelles institutions : mairie, district, justice… Grâce au libre commerce du blé, bourgeois et nobles qui se partagent les terres vont accroître leurs richesses.
VOI