Start of the sale:
Monday, 2 January 2012 at 07:16
Item n°156346782
Sale ends:
Sunday, 9 June 2024 at 14:30
Fiche détaillée : Wagner le chant des images
Auteur André Tubeuf
Editeur Chene
Date de parution octobre 1993
Format 25cm x 31cm
Illustration Illustrations couleur
Nombre de pages 200
POIDS 1.8 KG
FRAIS D ENVOIS 5.50E EN LETTRE CARTON
TUBEUF (André) - WAGNER, l'opéra des images
Edit. du Chêne, 1993, in-4°, 199 pages, nombreuses illustrations in
texte, cartonnage éditeur, sous jaquette illustrée, dans son
emboîtage illustré, très bon état
C’est l’effet d’un venin, d’un poison,
d’une ingestion mortelle Friedrich Nietzsche
C’est le triomphe absolu de la germanité anticivilisatrice
Thomas Mann
Musique très belle, tu élèves ma haine et mon envie Paul Valéry
On ne peut aimer Wagner que «malgré» Julien Gracq
Aucun artiste n’a été autant admiré et haï. Et aucun
musicien, hormis peut-être Mozart, n’a autant déclenché de
fantasmagories sur sa vie. Richard Wagner a sans doute contribué à
sa légende en stylisant sa propre existence par le biais de son
autobiographie Ma vie -et de son Journal pris en note par sa femme,
Cosima Wagner, la fille de son ami Franz Liszt. A la fois, artiste
maudit au béret noir, prince de l’art total en peignoir de
soie sur sa colline de Bayreuth et génie archétype de la mort à
Venise, Wagner, dès sa mort, en 1883, cesse d’être un
personnage réel pour devenir un «masque élastique» (Timothée
Picard) que chacun remodèle à sa façon.
Mais l’oeuvre de Wagner est elle aussi un lieu indécidable,
capable d’engendrer le meilleur comme le pire. Si Proust en
son temps peut écrire qu’en entendant un thème de Tristan,
«la mort a quelque chose de moins amer, de moins inglorieux,
peut-être de moins probable», une telle conception rédemptrice de
la musique devient totalement impensable après Auschwitz. Les
propos antisémites de Richard Wagner, notamment dans son essai de
1850, Le judaïsme dans la musique, et la récupération politique de
son oeuvre par les nazis, font qu’il est encore
aujourd’hui impossible de jouer la musique de Wagner «sans
savoir qu’elle va blesser des gens» (Oswald Sallaberger).
Prônant l’utopie d’une fusion entre les arts et la
communauté, exigeant l’impossible de ses musiciens comme de
son public, portant le chant à des confins inexplorés,
l’opéra de Wagner est une «aventure que tout musicien rêve
d’avoir vécu au moins une fois dans sa vie» (Florent
Audibert). Mais une telle rupture avec la tradition constitue
également un défi artistique que l’artiste s’est lancé
à lui-même. Pour André Tubeuf, c’est sans doute à Wotan que
Wagner s’est le plus profondément identifié, cette figure
dans la Tétralogie du Dieu triste, qui boit la coupe amère de ce
qu’il a commis jusqu’à la lie. Elevé dans une famille
d’acteurs, passionné de théâtre, Wagner apparaît finalement
comme celui qui a porté «la tragédie du vouloir» jusqu’à son
paroxysme.
Avec
Nike Wagner, arrière petite fille de Richard Wagner
André Tubeuf, critique musical
Timothée Picard, historien des idées
Jean-François Candoni, germanist
See more